Le concept de résilience occupe une place très importante dans le fil conducteur des initiatives de transition. Ce terme fait référence à la capacité d'un écosystème à s'adapter à des évènements (chocs) extérieurs et à des changements imposés.
Dans le cas des communautés humaines, le mot renvoie à leur capacité de ne pas s'effondrer au premier signe d'une pénurie (énergies fossiles, eau, nourriture,...) mais au contraire à leur capacité à se réorganiser en intégrant ce changement, tout en conservant une même structure et une même capacité de réaction.

Par exemple, si, pour une raison ou une autre, les routes de notre pays étaient bloquées, nos supermarchés seraient en rupture de stock (notamment de produits frais) en 3 ou 4 jours. Un comble pour une zone rurale avec un potentiel de ressources naturelles considérables!
Les initiatives de transition visent donc à mettre en route des solutions créatives en fonction des circonstances locales et en vue de rendre la communauté locale, plus autonome, plus forte pour réagir aux bouleversements qui surviendront.
Attention, une résilience accrue et une économie locale renforcée ne signifient pas l'édification de murailles autour de nos villes, ni le refus de laisser entrer ou sortir qui que ce soit. Ce n'est pas le rejet du commerce, ni une sorte de retour à une version idyllique d'un passé imaginaire.

Il s'agit d'être mieux préparé pour un avenir plus sobre, plus autosuffisant, plus en réseau (habitants, associations, producteurs,...) et de favoriser ce qui est local au lieu de ce qui est importé.